Un gros effort dâimagination va nous permettre de reconstituer la ville au moment de son apogée vers le milieu du IIIe siècle après Jésus Christ. Elle a perdu son nom dâorigine gauloise Ruessio ou Revessione (latinisé en Ruessium ou francisé en Ruessie !). Elle est devenue la « CIVITAS VELLAVORUM », câest à dire la capitale du peuple des Vellaves, Elle rend hommage aux empereurs de Rome à travers deux dédicaces venues jusquâà nous, lâune à lâimpératrice Tranquillina, épouse de Gordien III (238 â 244), lâautre à lâimpératrice Etruscilla, épouse de Trajan Dèce (249 â 251). Câest une ville ouverte, sans remparts, qui prospère dans la paix romaine. Elle sâétale sur un terrain plat orienté vers le sud et vers lâest. Ses limites extrêmes sont, à lâest, le lavoir des Mâches, à lâouest, « La Croix des Pères », au sud, la place Jeanne dâArc, au nord en direction de Saint-Geneys, dans la colline, à lâouest de la D 906. Sur la gauche dâun délaissé de route, un amphithéâtre naturel est bien visible à flanc de coteau. Câest de Saint-Geneys que vient lâeau nécessaire à la vie de la cité. Des noms de lieux du terroir de Saint-Geneys sont très significatifs : au nord du village, sous Peyramont, on trouve âla Sagne dou Bainsâ, et plus bas, vers Chabatou, en bordure de la D 906, âlou Bainsâ. On peut raisonnablement penser que les thermes, les bains, étaient bien entendu situés dans la ville de Ruessio, mais que lâeau qui les alimentait venait de là . Lâancien volcan Peyramont est un réservoir naturel dâoù jaillissent de nombreuses sources. Autrefois, le maar de Saint-Geneys se déversait en direction du sud et non vers lâouest comme aujourdâhui Câest la main de lâhomme qui a modifié le déversoir du maar et non la nature. Il est probable quâà lâépoque, le ruisseau de Chalan restait alimenté toute lâannée par lâeau qui descendait naturellement de Saint-Geneys. |