RUESSIO devenue VELLAVI sâest installée dans la paix romaine, elle nâa pas de remparts, elle nâen a pas besoin, elle nâen aura jamais, câest ce qui causera sa perte. En 375, câest lâinvasion des Huns et lâentrée des Goths dans lâempire. « Alors ce ne sera plus, comme en 276 sous Probus, ou en 355 sous Constance, les courses sauvages de quelques compagnies de brigands, mais une inondation continue aux flots toujours renouvelés. LâEmpire sera recouvert par des vagues se succédant sans relâche et sans recul, par des multitudes dâhommes sans espoir ni désir de retour⦠Sur cette photo aérienne, lâoppidum a été entouré dâun trait noir A Javols en Gévaudan ou à Saint-Paulien (Ruessio) en Velay, sans doute encore têtes de cités, il nây a plus que des débris jonchant le sol, et les quelques édifices utiles au gouvernement du terroir. Le jour nâest dâailleurs pas éloigné où magistrats et prêtres abandonneront ce sol à demi condamné pour sâinstaller sur un lieu fort du voisinage, Mende à la place de Javols, Le Puy à la place de Saint-Paulien ; et la vie municipale que les empereurs romains ont jadis fait descendre de la montagne dans le bas pays, se réfugiera à nouveau sur les cimes au temps des derniers héritiers dâAuguste. » (Camille Jullian, Histoire de la Gaule). Les derniers habitants de Ruessio se retranchent dans un réduit autour de la première église et essaient tant bien que mal de le fortifier en amassant de la terre et en dressant des barricades. Ce réduit qui donnera naissance à une motte castrale est encore bien visible sur le cadastre. Ruessio ou Vellavi perd progressivement son rôle de capitale, lâévêché est transféré au Puy en Velay qui devient la Civitas Vellavorum, Ruessio prenant alors le nom de Civitas Vetula, la cité vieille. Ce transfert de civitas et donc dâévêché a pu avoir lieu au VIe ou VIIe siècle. |